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Vols : son exploitation agricole cambriolée cinq fois en un an

Entre juin 2022 et août 2023, l'exploitation d'Olivier Brossier a été victime de cinq cambriolages, pour un total de 50 000 €.

En Seine-et-Marne, Olivier Brossier subit les conséquences des faibles moyens alloués à la gendarmerie et de l’envolée des prix des matières premières.

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« Cela ne peut plus durer ! » Pour Olivier Brossier, agriculteur à Beaumont-du-Gâtinais, dans la Seine-et-Marne, la coupe est pleine. « Étant situé à proximité d’une autoroute et à la frontière de deux départements où les gendarmes se rendent peu, j’ai toujours subi quelques vols, explique-t-il. Mais depuis plus d’un an, entre l’envolée des prix des matières premières et la baisse des effectifs de gendarmerie, leur fréquence a énormément augmenté. »

Pour un total de 50 000 euros

Entre juin 2022 et août 2023, son exploitation a été victime de cinq cambriolages, parfois en plein jour, pour un total de 50 000 € : outillage, câbles électriques pour l’irrigation, carburant, intrusion dans son habitation… Si Olivier Brossier détient localement le triste record du nombre d’effractions, ces voisins agriculteurs sont aussi concernés.

« Il y a six ans, la gendarmerie du village a été transférée à Château-Landon, à 20 minutes, poursuit l’agriculteur. L’effectif a été réduit à une seule brigade sur un périmètre élargi. Nous n’avons plus les moyens de lutter face à des voleurs organisés en réseau national et équipés. »

Faciliter les échanges

Avec la FDSEA, Pascal Verrièle (secrétaire général du syndicat) et le député Frédéric Valletoux, Olivier Brossier a organisé à la mi-octobre une rencontre entre agriculteurs, élus (maires, vice-président de la chambre d’agriculture), le sous-préfet et la commandante de gendarmerie du sud de la Seine-et-Marne.

Si les moyens mis à la disposition des gendarmes n’augmentent pas, des initiatives se mettent en place. Le but est de faciliter les échanges, pour permettre la poursuite et la condamnation des cambrioleurs.

Pour Olivier Brossier, l’enjeu est considérable car les conséquences sur la ferme sont nombreuses : perte de chiffre d’affaires lorsque l’irrigation ne fonctionne plus par exemple, hausse du tarif des assurances, coût de la franchise… « Je crains également que mon assureur ne veuille plus me suivre », redoute-t-il.

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